ODE À L'IRIS

 

Des effluves de Toscane c'est l'iris de Florence
qu'à l'orgue du parfumeur on a décidé gris
un nuancier diaphane poudré d'iridescences
les notes de tête effleurent le fond de l'alchimie

Les violettes surannées de mon adolescence
les extraits de lichen des chênes de Slovaquie
les santals et musqués les œillets de Provence
autant qu'il m'en souvienne m'ont toujours éblouie

La concrète des racines aromatique et dense
se conjugue aux senteurs de pêche de néroli
petit-grain mandarine d'hespéridées alliances
à l'absolue du cœur des roses de Bulgarie

© Corinne Feray

 Photographie : Jacques Fath

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