LETTRE À MOI-MÊME


Tu avais vingt printemps et la vie devant toi
dans tes yeux des ailleurs des allers sans retour
des idées bien souvent au fil de tes émois
en changeant de bon cœur les jamais en toujours

Tu as pris tout le temps le pas sur la raison
à pied de voyageur sur les sentiers des jours
ou maints embarquements sur ligne de flottaison
tu as lié le bonheur à l'errance alentours

Aujourd'hui les printemps sont devenus automnes
c'est encore la douceur qui conduit ton parcours
et même si plus autant ton âme se désordonne
du côté des rêveurs tu retiendras ton tour

© Corinne Feray

 



Commentaires